Aujourd’hui, l’Autorité canadienne pour les enregistrements Internet (ACEI) annonce que son Programme d’investissement communautaire accorde un financement total de 1 million de dollars, lequel sera consacré, entre autres, à des projets visant la littératie numérique en matière de vie privée et de cybersécurité.
L’un des projets en question enrichira les connaissances des Canadiennes et des Canadiens au sujet d’Internet des objets. En mars 2017, l’ACEI a mené une étude qui a démontré que parmi la population canadienne à laquelle Internet des objets est familier, 73 pour cent se soucient des menaces potentielles à la sécurité, ce qui représente une augmentation de 66 pour cent par rapport à l’an dernier. Notre recherche a aussi indiqué que seulement 39 pour cent des Canadiennes et des Canadiens ont entendu parler d’Internet des objets. Vu la vulnérabilité aux cyberattaques de certains de ces dispositifs, c’est inquiétant. Deux autres projets sont axés sur la vie privée dans le monde numérique, notamment sur la manière de sécuriser ses données personnelles au moment de traverser la frontière vers les États-Unis.
Le Programme d’investissement communautaire (PIC) de l’ACEI finance des projets dirigés par des organismes sans but lucratif et de bienfaisance ainsi que par des établissements de recherche visant tous à rendre Internet plus robuste, sûr et accessible au profit de toute la population canadienne. Au cours des quatre dernières années, l’ACEI a soutenu 101 projets en y injectant 4,2 millions de dollars.
Projets financés (3 des 21)
- Option consommateurs – L’internet des objets : quels enjeux pour les consommateurs?
Interphones de surveillance, téléviseurs intelligents, jouets pour enfants, moniteurs d’activité physique, systèmes d’alarme – il ne s’agit là que de quelques exemples de dispositifs intelligents utilisés fréquemment au Canada. Nombreux sont les gens qui ignorent quels sont les renseignements personnels recueillis au moyen de ces dispositifs et quelles sont les menaces que ces dispositifs font peser sur la cybersécurité. Une recherche sera réalisée et un site Web sera construit pour aider la population canadienne à mieux comprendre les questions de confidentialité et de sécurité soulevées par ces dispositifs et à savoir comment se protéger. Une capsule vidéo sera produite pour informer les consommateurs et promouvoir le site.
- Association de la C.-B. pour les droits civils/Clinique d’intérêt public et de politique d’Internet du Canada ‒ Vos données à la frontière : Un guide sur le respect de la vie privée et la sécurité
L’Association de la C.-B. pour les droits civils (BC Civil Liberties Association) et la Clinique d’intérêt public et de politique d’Internet du Canada de l’Université d’Ottawa collaboreront dans le but de produire un guide et une ressource en ligne pour aider les gens à protéger leur vie privée et leurs données personnelles en traversant la frontière entre le Canada et les États-Unis. Qu’il s’agisse de renseignements confidentiels d’entreprise sur un portable, d’information personnelle sur sa santé sur une tablette ou de toute une foule d’autres renseignements stockés sur un cellulaire, ce programme aidera les Canadiennes et les Canadiens à comprendre leurs droits. Il enrichira de plus leur littératie numérique en leur enseignant comment sécuriser leurs données avant de traverser la frontière.
- Journalistes canadiens pour la liberté d’expression – Formation en sécurité numérique axée sur les droits de la personne
Récemment, au Québec, la surveillance policière de 11 journalistes a été mise au jour, tout comme celle de douzaines d’activistes autochtones au Canada. Ces cas démontrent bien la vulnérabilité des communications numériques. Pourtant, plusieurs journalistes et défenseurs des droits de la personne ne prennent pas les mesures qui s’imposent pour veiller à leur sécurité numérique. Les Journalistes canadiens pour la liberté d’expression (Canadian Journalists for Free Expression) tiendront un atelier gratuit d’une journée faisant un tour d’horizon des risques et des stratégies de renforcement de la sécurité numérique sur le terrain. En plus de former 80 journalistes et défenseurs des droits de la personne, l’événement propose une série de courtes vidéos tutorielles qui sera offerte après l’atelier à titre de ressource à l’intention des personnes participantes et d’un public élargi.
Propos tenus par les porte-parole
« Bien souvent, sans vraiment en comprendre le mécanisme, les Canadiens sont plus vulnérables que jamais aux attaques en ligne, affirme Byron Holland, chef de la direction de l’ACEI. À l’ACEI, notre but consiste à bâtir un meilleur Canada en ligne, et le Programme d’investissement communautaire est l’un des moyens que nous prenons pour parvenir à offrir un Internet canadien plus sûr et accessible. Je suis fier de soutenir tous les projets innovants retenus cette année. »
« Quand il est question d’outils numériques, de plus en plus de gens diront « Ma vie tient sur cet appareil », avance Michael Vonn, directeur des politiques à l’Association de la C.-B. pour les droits civils (BC Civil Liberties Association). D’une part, ça signifie que quand on voyage, on doit apporter ces appareils. Et d’autre part, leur fouille et leur confiscation à la frontière restent une menace. Les gens ont besoin de conseils pratiques sur la façon de gérer les risques propres à cette impasse. »
« Les journalistes et les défenseurs des droits de la personne sont de plus en plus ciblés par la surveillance et les cyberattaques, ce qui rend leur travail essentiel plus difficile et dangereux, explique Duncan Pike, coordonnateur des campagnes et de la sensibilisation de l’organisme Journalistes canadiens pour la liberté d’expression (Canadian Journalists for Free Expression). Avec le soutien de l’ACEI, nous pourrons combler un urgent besoin de formation chez ces groupes à risque. Nous serons en mesure de créer un programme sur la sécurité numérique qui rendra autonome et protégera des milliers de personnes de plus au cours des années à venir. »
« L’essor de nouvelles technologies soulève des enjeux importants en matière de protection de la vie privée et de cybersécurité,» affirme Me Annik Bélanger-Krams, avocate, Option Consommateurs. «Il est important de s’y intéresser et de bien informer les consommateurs à ce sujet.»
À propos de la recherche de l’ACEI
- Une enquête en ligne a été menée par Strategic Counsel auprès des internautes canadiens.
- Cette recherche avait pour but de cerner les tendances qui se dessinent en matière d’utilisation d’Internet au Canada.
- 1 200 internautes canadiens âgés de 18 ans et plus y ont répondu en mars 2017.
À propos du Programme d’investissement communautaire de l’ACEI
L’ACEI bâtit un meilleur Canada en ligne au moyen de son Programme d’investissement communautaire. Par l’entremise de ce dernier, elle finance des organismes sans but lucratif et de bienfaisance ainsi que des membres du milieu universitaire qui travaillent tous à améliorer Internet au profit de toute la population canadienne. L’ACEI est avant tout connue pour le rôle qu’elle joue dans la gestion du domaine .CA au nom de toute la population canadienne. Bien qu’il s’agisse de son mandat principal, à titre d’organisme sans but lucratif fondé sur ses membres, elle poursuit un objectif bien plus vaste, celui de renforcer Internet au Canada. Le Programme d’investissement communautaire constitue l’un de nos apports les plus essentiels à l’atteinte de ce but. De fait, il permet le financement de projets qui améliorent la littératie numérique et permettent le lancement de services en ligne tout en soutenant la recherche et l’infrastructure. Chaque nom de domaine .CA enregistré ou renouvelé contribue à ce programme. Jusqu’à présent, l’ACEI a soutenu 101 projets au moyen de plus de 4,2 millions de dollars.
Source : Autorité canadienne pour les enregistrements Internet (ACEI)